jeudi 31 janvier 2008

La Société Générale [patriotisme et privatisation]


Picsou, le personnage de Disney préféré de notre président [source]


Sujet du jour : comment faire croire qu'on sauve une banque pour en privatiser une autre.


Quand on est comme Nicolas Sarkozy président de la République et qu'on a d'un côté des amis très riches et d'autre part les moyens de l'Etat à sa disposition, il est assez facile de mélanger les genres.
Ainsi, pour faire mine de sauver la Société Générale et renforcer la Frânce de l'argent roi [que le monde entier nous envie], je le soupçonne fortement de vouloir user des seconds au profit des premiers.

Vous vous souvenez de l'épisode A380 ?

Dans cette histoire, une erreur humaine dans la chaîne industrielle a permis de supprimer dix mille emplois et de programmer la délocalisation des usines d'assemblage. On n'avait pas encore inventé le Jérôme Kerviel en bouc émissaire mais l'idée était déjà la même : il faut sauver Airbus.

Pas un mot sur la volonté finale de pulser la rentabilité vers les sommets au profit d'actionnaires renommés tel que Monsieur Lagardère mais bien l'agitation du drapeau national utilisé comme leurre pour nous beurrer le trou bourrer le mou [alors même que c'est une entreprise tout à fait européenne].

Et vous verrez qu'à la fin de l'histoire de la Société Générale, on aura été leurrés de la même manière par la belle équipe de margoulins qui marche main dans la main avec nos (ir)responsables politiques.


Episode 1 : Où l'on apprend qu'un employé de bureau cache un dangereux terroriste au fond de son tiroir.

Jérôme Kerviel est un trader. A ce titre, sa direction lui demande de prendre un certain nombre de risques, c'est même à peu près ce qui doit être écrit dans son contrat de travail. Ne trouvez-vous donc pas étrange qu'on le licencie soudain pour avoir justement rempli ce qui est sa mission ?

Et s'il a vraiment réussi à pirater quelques milliards non pas pour son propre compte mais en espérant engraisser son employeur, il faut alors reconnaître que le patron qui se sépare d'un tel génie informatique en le traitant de terroriste est lui-même un sombre crétin.

Sauf s'il a une autre idée derrière la tête.


Episode 2. Les vierges et le pantin

Ainsi, c'est bien le conseil d'administration de la banque qui a décidé lui-même de liquider les prises de position [c'est le kamasutra, ce marché ma parole !] de son employé fantasque [en son absence] et d'en informer de toute urgence les médias dans la foulée.

Et c'est dans cette urgence créée de toute pièce que les journalistes nous servent alors la version voulue et écrite par la direction : Un dangereux individu a profité d'une faille du système pour leur piquer tout un tas de pognon [et c'est un très gros tas].


Episode 3. Il faut sauver la Société Générale

Alors même qu'elle est encore largement bénéficiaire, on nous annonce soudain que la banque serait une proie facile pour quelque ennemi de notre beau pays national et tricolore.

C'est ici que je subodore la magouille qui ne manquera pas de faire rosir plus d'un libéral en manque de sang frais. En effet, quoi de plus solide à opposer aux ennemis de la nation que l'Etat souverain.

Il suffirait par exemple qu'interviennent conjointement la Banque Postale et la Caisse des Dépôts et Consignation pour extirper des griffes ennemis la pauvrette pour que le tour soit joué.

Entre autre scénario, imaginons le montage suivant :
La Société Générale est découpée en deux parties. D'un côté, l'international qui est cédé à la BNP et de l'autre, le restant qui est partagé entre la Banque Postale et la Caisse des Dépôts [mettons 20% et 30%. Les 50% restant comprendront les 10% de participation des salariés et les 40% laissés au marché boursier].


Episode 4. La troisième dimension

Une fois que les choses se seront quelque peu calmées, on nous annoncera que «la Société de la Banque Postale Générale» (ou «la Banque Générale de la Société Postale», le nom qu'on lui donnera importe peu) a besoin d'augmenter son capital pour réussir à porter notre étendard tricolore dans un groupe de dimension internationale. Et c'est par un simple échange d'actions, que le gouvernement en place aura alors réussi la privatisation du siècle au profit des incendiaires eux-mêmes et avec notre pognon [car je te le rappelle, cher lecteur et toi aussi, chère lectrice, l'Etat c'est chacun de nous].

Au final, ce sera sans sortir un seul fifrelin de leurs poches déjà bien garnies que ces fieffés administrateurs de la Société Générale recevront en cadeau l'ensemble des agences de la Banque Postale. Sans parler des milliers d'employés qui sont comme un cadeau bonus avec lesquels ils pourront jouer quelques heures durant à ce jeu qui consiste à supprimer des postes sans jamais passer par la case licenciement.

On prend les paris ? Vous misez combien sur cette hypothèse ?

mercredi 30 janvier 2008

Le vieux Bertrand [l'apparence du vide !]


Xavier Bertrand, ministre de pleins de trucs [photo Reuters]


Ce qui est assez pratique avec les petits vieux c'est qu'on peut leur promettre à peu près n'importe quoi.

Déjà, une bonne partie d'entre eux disparaîtra pour cause d'interruption du service vital avant l'application de quoique ce soit [FATAL ERROR SYSTEM], tandis qu'un grand nombre de ceux qui resteront en mode veille aura la mémoire peu à peu envahie par la vase d'Alzheimer dans les mois qui suiveront le glissement de leur bulletin dans l'urne [pas encore funéraire].

Nicolas Sarkozy le sait bien qui, durant la campagne électorale, avait flatté leur vieille croupe fripée en s'engageant à augmenter vite fait les petites retraites de pas moins de vingt-cinq pour cent sans évidemment passer à l'acte.

C'est qu'il avait calculé, le bougre, que se pointait à l'horizon l'échéance des municipales et que l'argument bien qu'un peu froissé pouvait encore paraître neuf. Et pour le resservir à l'intention du troisième âge, à la sauce "votez pour mes maires" [sans que cela paraisse politique], il nous envoie Xavier Bertrand.

Ne vous inquiétez de l'état de vos neurones si vous ne vous souvenez pas très bien de ce type, c'est tout à fait normal. Il a l'air tellement banal qu'il est comme ces seconds rôles du cinéma français [enfin, du temps où l'on réalisait encore quelques films avec des personnages un peu construits], dont on connait le visage sans jamais pouvoir l'identifier.

La désagréable impression d'avoir son nom sur le bout de la langue sans jamais pouvoir mettre la main dessus, si vous voyez ce que je veux dire.

C'est un type qu'on imagine assez bien en VRP multicarte perdu au fin fond de la Lozère ou de la Bourgogne et convaincu de pouvoir fourguer n'importe quelle marchandise à n'importe quel gogo par l'utilisation de tout le cynisme commercial dont sont seuls capables les endurcis de la profession.

Qu'il s'agisse du service minimum anti-grève, de l'instauration d'une taxe pour tous sur les frais médicaux ou de la suppression pure et simple du pouvoir d'achat de nos aînés, il est aussi à l'aise qu'un tueur d'Al Capone venu réclamer le paiement des intérêts de retard auprès d'une famille endettée mais néanmoins amie.

L'argumentaire éculé mais sans haine qu'il emploie est digne à ce titre de figurer au tableau d'honneur des usagers de la langue de bois en milieu hostile.

Je résume :
Notre politique est très bonne et vous ne tarderez à le comprendre vous, socialistes, qui sans notre merveilleuse arrivée au pouvoir, auriez mené le pays à sa perte à cause des trente cinq heures.

Je détaille :
Le service minimum [qui respecte le droit de grève] est très bon pour le pays et nos concitoyens le savent bien qui depuis notre merveilleuse arrivée au pouvoir ont compris que vous, les socialistes archaïques, meniez le pays à la ruine à cause des trente-cinq heures. Les franchises médicales [qui respecte les plus démunis] sont une mesure qui appelle à la responsabilité de chacun que vous socialistes passéistes, sans notre merveilleuse arrivée au pouvoir, conduisiez à l'assistanat par l'instauration forcée des trente-cinq heures. Nous augmenterons le pouvoirs d'achats des petites retraites [et notamment des plus nécessiteux] en assouplissant les trente-cinq heures que vous socialistes archaïques aviez mis en place pour les conduire à la précarité.

Il est ainsi comme ces vendeurs de foire qui, pour écouler l'incroyable invention d'un énième coupe légumes révolutionnaire, répète à l'envi le geste et la parole, au point que les foules fascinée et sans très bien comprendre pourquoi, finissent par acquérir l'outil culinaire qui passera les dix prochaines années tout au fond d'un placard.

Xavier Bertrand est comme l'apparence de la modernité en politique avec l'odeur du moisi dont fleurissent ses idées. Un bon vieux capitalisme à la papa fait de promesses rutilantes et de chiffre ridicule au bas de la feuille de paie.

Tout lui est bon pourvu qu'il serve le chef, pourvu que le chef le regarde et le mette dans la lumière. Il correspond pour moi à la définition que faisait Guy Bedos de Mireille Mathieu : Xavier Bertrand n'est ni de droite ni de gauche, il est là où Sarkozy le pose.

Dès qu'un problème se présente, il saute sur le micro de l'assemblée nationale armé de son cynisme de bon aloi avec mépris assorti et aligne les perles de son vide intérieur.

Tout est de la faute des gauchistes d'avant qui n'ont rien fait parce qu'il ne comprennent rien à la modernité et vous allez voir ce que vous allez voir quand les réformes auront porté les grappes juteuses d'un avenir fruité. Et c'est avec la même assurances qu'il nous annoncera bientôt que pour gagner plus les vieux n'ont qu'à travailler plus…

mardi 29 janvier 2008

La science [tube à essais !]

ATTENTION : CET ARTICLE CONTIENT DE LA COLÈRE


Quoiqu'il arrive, c'est la science qui nous sauvera, parce que la science peut tout.

Nous avons une foi aveugle en la technologie pour nous apporter un avenir souriant.

Faut dire qu'auparavant, ça n'a pas mal turbiné dans les labos pour vaincre quelques belles saloperies comme la peste, la rage et emmener quelques uns de nos représentants à la surface de la lune.

Et depuis, nous avons quoi ?

Des écrans aussi plats que les programmes multidiffusés, des tomates dont les racines n'ont jamais connu la terre [et on s'étonne après qu'elles soient sans saveur !], des lecteurs mp3 pour engraisser des chanteurs aigris, des caisses automatiques de supermarché qui permettent d'éviter tout contact humain. Des frontières dernier cri pour laisser au dehors toute la misère du monde.

Tout ça pour ça.

Et plus tard, ceux qui auront encore un peu de pouvoir d'achat, mangeront du cochon à huit pattes pour produire encore plus de jambon aux phosphates.

Les progrés de l'humanité consistent à présent en une exploitation financère du monde. Il faut que ça rapporte et tant pis pour les négros qui choperont le sida, tant pis pour les enfants dont les parents n'ont pas les moyens suffisants pour leur offrir une scolarité digne de ce nom, tant pis pour les malades sans assurance privée.

En lieu et place de cette société dont rêvaient nos grand-pères au sortir de l'horreur en mille neuf cent quarante cinq, ils nous ont poussé peu à peu vers une économie de marché. Un jeu de dupe où l'espoir des lendemains meilleurs fait vendre, ou la possession fait foi, ou la propriété s'érige en qualité.

Tu es parce que tu possèdes
Tué parce que si peu s'aident…

La richesse est désormais pécuniaire, le talent mesurable en sesterces, la culture une histoire de fortune qu'on étale au grand jour.

Vous souvenez-vous comme il était indécent il y a peu encore que de parler d'argent ? Combien cela s'entâchait de honte au point qu'étaient tenu au secret le salaire de chacun d'entre nous. Maintenant, il faut, pour être considéré, surfer sur la vibe des hauts revenus et s'engraisser même en dégraissant est devenu un moyen normal de s'enrichir.

Et on peut bien emprisonner tous les Jérôme Kerviel, virer tous les banquiers menteurs, encadrer comme il faut les activités de marché, le ver est dans le fruit qui s'appelle rentabilité. La Poste de ton village, le médecin de campagne, la clinique d'accouchement à portée de voiture, le lycée à taille humaine, ça ne rapporte pas.

Nous marchons sur la tête dans ce système corrompu par l'idée du profit. Nous ne voyons plus rien de notre humanité qu'à travers le filtre de l'économie au point que chacune de nos vie se mesure en coût et bénéfice.

La science elle-même, la recherche fondamentale, l'avancée permanente dans le savoir collectif de notre humanité est à présent voulue comme génératrice des ors à venir. Plus le temps d'améliorer notre sort, il s'agit d'inventer ce qui sera la prochaine lubie à fort potentiel. Le médoc qui fera rage.

Tu seras un homme mon fils et je me demande si c'est une bonne nouvelle…


dimanche 27 janvier 2008

République des Blogs à Toulouse [épisode 1 : 26 janvier 2008]


Une des interventions de Pierre Cohen devant les blogueurs attentifs
(à droite, assis, Jean-Michel Lattes chargé des transports de M. Moudenc).


Quand nous sommes arrivés, vers 15h15, il y avait déjà presque tout le monde.


Il faut préciser qu'Agnès (le monolecte) avait accepté de délaisser son Gers campagnard pour monter à la ville et qu'elle est aussi bien en vrai qu'à l'écrit et qu'entre la quiche de Fanette et la salade vinaigrette préparée par moi-même [Monsieur Poireau aime à préparer de bons petits plats au quotidien et cherche sa Madame Asperge], nous avons perdu un peu la notion du temps, tout occupés à refaire le monde en mieux !

Le Buena Vista n'était rempli que de blogueurs qui ne se connaissaient pas forcèment au départ mais dont l'activité en ligne constituait un point commun suffisamment fort pour créer un premier lien.

Les principaux candidats ont répondu présents à cette première [sauf M. Moudenc qui n'a pas jugé utile de venir en personne nous rencontrer et qui avait délégué Jean-Michel Lattes] et c'est pendant presque deux heures qu'ils ont échangé avec nous leur vision respective des transports à Toulouse.

C'était très impressionnant et réjouissant de voir le résultat de nos efforts en tant qu'organisateur. La concrétisation de notre volonté de se faire rencontrer les blogueurs, les lecteurs et les responsables politiques, de manière simple et directe.

Merci à eux d'avoir joué le jeu et de s'être rendus simplement accessibles !

Mes bonheurs du jour : la rencontre avec Agnès, Christophe Cavaillès et d'autres blogueurs qui ne souhaitent pas forcèment être cités [raison pro !]. Les échanges avec les candidats très accessibles, le sourire de Fanette, Alluvions-MC et Le Petit Grognard pour la réussite de l'organisation (on a fait du bon boulot ensemble !), les discussions avec Marie-Laure Fagès, relation-presse de Pierre Cohen, l'ambiance générale…

Petite déception : les blogueurs partis trop tôt à la fin, en même temps que les politiques, quand nous aurions aimé continuer à discuter entre nous…

Vous pouvez trouver les differents comptes-rendus sur le blog de la République des Blogs de Toulouse ainsi que les photos de la rencontre.

La deuxième édition est programmée pour le samedi 1er mars 2008 et aura pour thème «la création d'activité» [association ou entreprise]. M. Pierre Cohen et M. François Simon ont déjà donné leur accord pour être présents !
M. Moudenc se déplacera-t-il enfin en personne ?


Un grand merci au patron du Buena Vista, place Occitane pour son accueil !

jeudi 24 janvier 2008

L'avenir [on verra plus tard !]


Ils sont jolis les poils de ma petite chatte, non ? [Pixelle, c'est idéal pour faire monter les stats !]



Pendant toutes la campagne, on nous a bassiné avec le changement de méthode dans la gouvernance et l'irruption des comités de citoyens à chaque niveau de décision.

La démocratie participative et les idées de monsieur Tout-le-Monde.

Après la gestion «en bon père de famille», on nous servait le «bon sens au coin de la rue» et l'évidence de l'intelligence populaire. Avec le recul, on peut comprendre que puisque les électeurs avaient perdu l'espoir qu'ils sont sensés mettre en la jante la gente politique, il suffisait de leur revendre leurs propres idées pour gagner l'élection.

Mais, quelques mois plus tard, ce sont à nouveau les experts qu'on consulte, les comités théodules à la manette, Jacques Attali et ses Attalettes au rapport.

Et il suffit de jeter un œil aux différentes propositions de la Commission de Libération de la Croissance [retenue prisonnière par les Forces Actives de la Résistance Citoyenne ?] pour saisir que finalement, nous sommes encore passés à côté de la rupture.

Quoiqu'il en soit, je ne pense pas qu'il soit utile de s'effrayer du contenu de ce document. Jacques Attali, avec la modestie qu'on lui connait, n'y fait aucune proposition mais y énonce uniquement des décisions. Notre Néo-Président ne saurait donc tolérer ce tas de fées cet état de fait et rangera tranquillement le livret dans le fond d'un tiroir dès que le bruit médiatique sera parti vers un autre sujet.

Vous verrez, bientôt, on en aura même oublié l'existence et Jacques Attali nous refera de belles prévisions pleines d'avenir à ranger dans nos bibliothèques


Dites donc, c'est bien ce samedi à 15h30 qu'aura lieu
la première République des Blogs à Toulouse, non ?
Il parait que ce serait au Buena Vista, place Occitane !

mercredi 23 janvier 2008

La banlieue [combien de divisions ?]


Quartier de La Reynerie à Toulouse



Ca y est, enfin, on va s'occuper des banlieues !

Rien moins que Christine Bouttin et Fadela Amara sont envoyées au front pour montrer qu'on se remonte les manches jusqu'au coude.

On va voir ce qu'on va voir. Un milliard d'euros est annoncé.

La semaine dernière les caisses étaient vides pour le pouvoir d'achat mais huit jours plus tard, ont-ils retrouvé un trésor caché, un héritage de la vieille tante ou que sais-je, en tout cas les pépettes sont promises en bonne et due forme.

Le problème à mes yeux, c'est qu'il s'agit du énième plan en la matière et que je sais déjà que rien n'aura lieu. Elles peuvent bien, les deux tenancières du ministère, en venir aux mains, se détester publiquement, cela ne sert qu'à créer le spectacle opportun.

Plus tard, les caméras se détourneront, les ministres retourneront dans les ors de la république et les bannis resteront dans leur ghetto où les entreprises ne s'implantent ni n'embauchent.

Et on finira par nous le ressortir le discours de l'inéluctabilité de la misère, une sorte de tare attrapée à la naissance. Un genre de défaut génétique qui te fait naître dans le mauvais endroit…



Eh dites donc,
vous savez que samedi
aura lieu
la première République des Blogs de Toulouse ?

Rendez vous à 15h30 au Buena Vista, place Occitane.
Mieux vaut s'inscrire avant !

lundi 21 janvier 2008

Hier [et bien moins que demain !]



Coloriage du gaulois à grosses moustaches [c'est par ici]



Nicolas Sarkozy évoque les racines essentiellement catholiques de notre pays.

Et nos ancêtres les gaulois, ils étaient catholiques, peut-être ?

dimanche 20 janvier 2008

C'est nouveau ! [je vous l'emballe ?]



Distributeur de savon liquide [source]



Pour flatter mémère et l'encourager à récurer mieux les toilettes, pour épanouir la ménagère de moins de cinquante ans [dont la libido est inversement proportionnelle, parait-il, au nombre de propositions qu'elles reçoivent - et c'est bien dommage, pensé-je], ils nous ont inventé le Harpic Max :

Deux fois plus long, Deux fois plus efficace.

C'est le même produit que précèdemment, peut-être ont-il légèrement modifié la formule, quoiqu'il en soit, la grande nouveauté, c'est le packaging.

Je ne sais pas à quoi pensait la personne qui a dessiné cette chose mais pour une fois qu'on a message explicite, ne nous plaignons pas.

S'il fallait le décrire, je dirais qu'il s'agit de deux pénis horizontaux, mis bout à bout par la base et séparés par la languette destinée à la sustentation. Et c'est sans doute d'imaginer ces deux bites placées sous les jets aquatiques, arrosées de plus belle et ruisselantes de goutelettes qui émoustille la consommatrice.

C'est en tout cas le scénario visiblement prévu par l'agence responsable du chef d'œuvre. Un bon gros cliché pour stimuler les ventes et les faire monter en flèche.

Renforcer ses parts de marché en étant machiste, c'est bien moral ça ?

jeudi 17 janvier 2008

En bref [le poids des mots, pas de photo…

Cet article n'a aucun intérêt

Madame Sarkozy mère est formelle : elle ne peut pas dire si Carla et Nicolas sont enfin mariés.
Elle serait bien incapable de répondre car le fils ne dit rien et car la brue nie.

Je vous avais prévenus !

Le monde mondialisé [misère sans frontières !]


Article écrit et publié pour Equilibre précaire :




Staline et le communisme règnant sur le monde [source].


Le monde est maintenant mondialisé.


Ce n'est pas venu tout seul. Les frontières, les taxes de douane, tous les obstacles au commerce ont été levés un par un par les gouvernements successifs.

Politiciens de tous les pays, unissez-vous.


Tu peux maintenant acquérir du tee-shirt chinois, du café brésilien ou de la coke colombienne avec la certitude de n'enrichir aucun Etat [donc aucun peuple].

Plus rien entre le producteur et le consommateur.

Tu peux trouver de la voiture indienne garantie cent pour cent issue de capitaux privés. Du low-cost fabriqué par des pauvres, payés comme des miséreux pour satisfaire les besoins de ton bas salaire.

Cela ne vous semble-t-il pas étrange que dans ce monde tellement défrontiérisé, internationalisé, ce merveilleux mic-mac de la mixité mitoyenne, au milieu de cette noria des marchandises en transit, quelqu'un limite les déplacements de la population humaine ?

Comme des bêtes d'Afrique au soir couchant qui marchent vers les mares où se désaltérer, les troupeaux d'hommes vont où se nourrir reste possible. C'est une question de survie ou d'ambition.

Et quelqu'un les parque, les met en réserve pour plus tard, peut-être. Quand son propre bétail sera devenu trop vieux et donc trop peu rentable…

mardi 15 janvier 2008

Le cirage [signature à la gomme !]

Cet article est écrit et publié sur Equilibre Precaire



Nécessaire à cirage, 6 pièces [en vente
sur ebay]



C'est amusant, cette situation.
C'est là sous nos yeux et on ne le remarque même plus, habitués que nous sommes à ne plus penser en perspectives.

D'un côté Monsieur Gautier-Sauvagnac dont on ne sait pas trop ce qu'il a fait des quelques dix-sept millions d'euros sortis en liquide des comptes du Patronat Français [et le Prolétariat Français, il est où ?]. Même qu'on soupçonne le bel argent d'argent d'avoir terminé sa course dans les poches des responsables syndicats en échange de signatures complaisantes.

Ils se sont fait, parait-il des gonades en métal précieux.

Et de l'autre, on a les mêmes syndicat [sauf la CGT] qui profitent des soldes en cours pour purger le code du travail de toutes ces pécadilles qui empêcheraient le marché du travail de fonctionner. Genre, tu signes un contrat à durée indéterminée mais dont la fin sera choisie par ton chef sans négociation ni droit de protester.

On a éteint par avance tout risque d'incendie social.


Mais tu pourras garder ta mutuelle et toucher le RMI plus longtemps. Tu seras au chomdu, plus personne ne voudra de toi, tu perdras un par un tes amis, tu seras un chomeur libre dans une marché du travail libéré.

Sans souligner que la signature qui met à mort notre législation sociale, provient des mêmes syndicalistes dont l'ensemble des députés UMP et Ministres de la Cour récusaient le droit de grève, il y a quelques mois à peine. Notamment du fait de leur peu de représentativité des travailleurs du pays.

Ce sont les mêmes dont on cire aujourd'hui les pompes pour leur sens de la modernité et la souplesse de leur échine [sauf la CGT].

lundi 14 janvier 2008

Hommage félin


Pixelle, ma petite chatte philosophe



La vie ne contient qu'une seule vie et la réalité ne contient aucune déception.

C'est notre esprit qui fabrique une réalité différente, qui espère une réalité différente et qui finit par retomber sur ses pattes.

Pour survivre et rester toujours de bonne humeur, il faut donc avoir une âme de chat !

dimanche 13 janvier 2008

Les femmes politiques [elles le deviennent !]


Affiche du dessin animé de Walt Disney, version 1937.


Les femmes sont nulles en politique.


Que ce soit contre un nain comme Ségolène Royal ou contre un black pour Hillary Clinton aux primaires démocrates, elles ne sont même pas foutues de gagner une élection !

Il faut reconnaître que si Sarkozy et Obama
ont quelque chose en commun,
c'est la maîtrise
de la communication
et le vide du programme

samedi 12 janvier 2008

La politique [tous ensemble, tous ensemble !]


«L'oeil de la Raison éclaire de ses Lumières la France et la justice. Il remplace le symbole de la monarchie absolue.» [source]



Je reprends ici une réponse faite à l'article de Frisaplat :


C'est le problème à l'envers : c'est bien parce que nous croyons à quelque chose que nous nous intéressons à la politique. La politique, c'est le moyen que nous avons inventé pour essayer de réaliser notre volonté commune, de la mettre en pratique.


De temps en temps, nous nous faisons avoir par des charognards du pouvoir. Ce n'est pas de notre faute, nous aimons bien qu'on nous raconte des histoires, ça peut tant et tant nous endormir. Demain on rase gratis, les salaires vont augmenter et la vie va changer.

[même pour Mme Bétancourt].

En critiquant Sarkozy dans les blogs, nous espérons influer un tout petit peu sur le cours des choses, ça reste surtout une soupape pour la rancœur, pour ne pas finir aigri et faussement anar à ne plus croire en rien, ni même à l'éducation.


Dire du mal tous ensemble du type qui habite nos palais nationaux, ça permet de se sentir moins seul à penser ça. Nous le voyons bien comment les autres voient les choses en vrai aussi. Par exemple que c'est un escroquerie, son histoire de civilisation parce qu'une société de la croissance, de la rentabilité, du gain maximum, n'est pas une société civilisée [au mieux, ce serait une Société Anonyme].


Et finalement, la politique, c'est bien ce qui réunit ces gens, nous.


Et puis, ici ou là, il y a des idées qui apparaissent. Nos critiques sont aussi le moyen de signaler en creux, ce qui serait mieux, d'après nous.
Pour prendre l'exemple d'hier, où je dénonce cette nouvelle manière de condamner des personnes sans jugement, c'est à dire sans passer par la justice du peuple (un des fondements de 1789), je termine par trois lignes où je souligne combien il faudrait soigner tout le long de la peine. Il y a bien dénonciation et proposition.


Comme la décroissance chez Eric et comme plein d'articles chez Nicolas [je ne les cite pas tous, y'en a trop de bien !].


C'est bien parce que nous croyons à ce quelque chose, qu'on essaie de contenir dans un mot qui est "sociale démocratie" que nous nous intéressons à la politique !

jeudi 10 janvier 2008

L'humanité [tout en un !]


[source image]


Les psychiatres, ce sont des types qui prenaient la féminité pour une maladie mentale et qui pensaient que les électro-chocs pouvaient réellement soigner.

[sans même oser ouvrir ici le dossier lamentable de la lobotomie comme moyen légal de l'État].

D'ailleurs, Sigmund Freud n'a-t-il pas écrit autre chose qu'une théorie ?

Puisque l'homme est «en travail», qu'il change et évolue en traversant les longues plaines de son histoire, il est assez raisonnable d'accepter que l'être humain d'aujourd'hui, diffère quelque peu de son représentant d'il y a trois cents ans, s'il était toutefois possible de l'amener sur le canapé du psy.

Pour ce qu'ils en comprennent par l'écoute, la parole et l'observation de leur patient, les spécialistes du fonctionnement de notre psyché seraient ainsi capables d'annoncer ses futurs comportements ?

De prédire, en quelque sorte, s'il va de nouveau se noyer dans les eaux sombres de la dépression dans les cinq ans à venir ou boire le petit-lait du bonheur d'être pour le reste de ses jours.

Un type qui arrête l'alcool, quand il sort de clinique à la fin de la cure, il est toujours hyper décidé à ne pas boire, gonflé à bloc d'une volonté opiniâtre que la vie, insatiablement taquine, s'amusera à user par le sac et le ressac de ses petites inventions journalières et que nous classons, suivant nos états d'âme, en bonnes ou en mauvaises nouvelles.

[Je me demande si cette phrase n'est pas un peu longue].

Un pédophile, quand il a purgé sa peine, il est ravi de retrouver la vie normale et la vraie dimension du ciel. Le plaisir de pouvoir prendre plus d'une douche par semaine et de ne plus être regardé chaque jour pendant la grosse commission.

Dans la très grande majorité des cas, de sa propre réflexion sur ses actes et de l'armement mental
[les limites du bien et du mal, la réflexion sur le ressenti de l'autre, …], voire chimique, dont on l'a équipé, le pédophile retire la force nécessaire pour être victorieux de ses propres pulsions, de cette partie de lui qui restera dans l'ombre.

Cultiver le doute de ses futures actions, parier sur le prochain réveil de son monstre intérieur, c'est ne pas croire que l'humain puisse être plus fort que le non-humain. C'est renoncer en sa confiance en l'homme et à ses capacités d'adaptation.

Préjuger de l'absence d'évolution d'une personne en particulier, c'est en quelque sorte l'exclure de notre humanité.

[C'est donner victoire aux ténèbres, comme dirait Benoît XVI qui a toujours la bonne blague au bon moment].

Parce que nous avons conscience de nos propres défauts et que nous savons parfois comment nous améliorer, nous croyons chacun que l'homme est perfectible. Nous en avons l'expérience et de nombreux témoignages.

Aucune commission d'experts, encore moins de psychiatres, ne peut avoir cette responsabilité. Elle ne pourrait y répondre que de manière erronée en relâchant sous le profit du doute ou en enfermant sous la pression du doute.

Il n'y a pas la société, la communauté humaine et «les autres». Il y a nous, à cette époque, nous sommes au bord du même bateau sans pouvoir jeter personne par dessus bord. Que nous le voulions ou non, ici et à cet instant, l'humanité c'est nous [je crois que cette phrase vient de la pièce de théâtre : "En attendant Godot"].

L'humanité, nous en sommes à la fois membre et responsable, c'est pour cela qu'on parle de communauté. Et nous avons ainsi à soigner les victimes et les coupables…

Si l'on voulait vérifier l'état d'un pédophile au moment de sa sortie, ne faudrait-il pas commencer par mettre les moyens en unités de soins, tout au long de son enfermement ?

mercredi 9 janvier 2008

La valeur [les français sont des veaux !]


La longueur du fût du poireau varie de 15 à 35 cm.
[quand je n'ai pas d'image à mettre, j'illustrerais de poireau, tiens !]





Une phrase me reste en mémoire de cette conférence de presse, qui, je le crois, révèle le personnage qu'est Nicolas Sarkozy.

La question était relative à l'augmentation du montant de ses indemnités. Dans son long exposé de justification en réponse, l'ancien maire de Neuilly se tourne vers la journaliste dans la salle et dit :
— Et vous vous imaginez qu'un Président va se contenter de 7 000 Euros ?

Lancé dans une défense imparable basée sur les votes de l'ensemble des députés
dont il est le Conducator à sa botte à l'Assemblée Nationale, il en oubliait d'argumenter sur la nécessité et l'origine de cette auto-inflation.

Il avoue ainsi que la fonction en elle-même n'a, pour lui, aucune valeur, qu'il ne peut pas simplement jouir de cette possession, qu'elle ne peut pas combler son insatiable désir d'avoir.

Sa vie, si l'on résume, est un parcours balisé de hold-ups successifs : La Mairie de Charles Pasqua, la femme de Jacques Martin, tous les postes de Jacques Chirac [d'où, pour moi, sa volonté d'un "grand Paris" qu'il vient de sortir de son chapeau] et, au final, Carla Bruni qu'il a bien dû piquer à l'un ou l'autre des mâles de l'androland où elle vivait heureuse.

[mais enfin, Carla, tu ne seras belle et désirable que libre, tu le sais bien !].

Cela se constate aussi sur le terrain politique où il a successivement chouravé les chaussettes de Balladur, le cigare de Clinton et les idées du Front National.

Sachant cela, nous avons donc une manière toute simple de nous en débarrasser : Lui trouver une autre baballe après laquelle courir.

Et Président des Etat-Unis, ça pourrait lui plaire, non ?


mardi 8 janvier 2008

Les travaux [les masses laborieuses !]


En légende : Ecole départementale d'enfants anormaux, Grugny (S-Lot) - Une leçon de travail manuel [les centre d'enfermement sont décidément une vieille idée !]


Si j'en crois la petite partie politique de la conférence de fesse presse de Nicolas Sarkozy et en tout cas l'avis
illuminé éclairé des pointures de l'UMP, si les choses ne s'améliorent pas encore pour nous, la France d'en bas™ [ou d'en porte-jarretelles], c'est uniquement parce que la clinquante brillante politique du gouvernement n'a pas encore porté ses fruits [eh Nicolas, j'ai trouvé comment barrer les mots dans blogger !].

Il faut donc attendre qu'ils aient fini les travaux en cours avant de se permettre de juger.

Le problème, à mes yeux, c'est juste que si, au final, nous nous rendons compte, tous, vous et le monde entier de la France, que les choix qu'il fait ne sont absolument pas ceux qu'il eut fallu faire, comment ferons-nous pour tout reconstruire ?

Quand il aura cassé le Droit du travail [et de se reposer le dimanche],

Quand il aura évacué de la Sécurité Sociale toute velléité de solidarité,

Quand il aura brisé l'honneur du salariat à coup de privilèges patronaux [j'espère que mes futurs employés ne liront jamais ce blog !],

Quand il aura usé jusqu'à la corde, la fonction présidentielle,

Combien de temps nous faudra-t-il pour nous remettre en marche avant ?

Je n'y connais rien mais j'ai l'impression
que Mister Obama est avant tout
et essentiellemnt, un très bon communiquant !

dimanche 6 janvier 2008

Les choix [ça inclut les élections ?]



Caisse enregistreuse électrique de marque National, « importée des Etats-Unis », Circa 1900. (Manque la partie supérieure). [source : un site de ventes aux enchères]




Je m'en fous.

Sincèrement, je n'en au rien à battre de la sexualité du Président et de son possible mariage avec Carla Bruni. En quoi ça va changer ma vie ? Peut-être sont-ce mes impôts qui paieront les petits fours ?


Moi, je voudrais qu'on me parle de politique, de la vie dans ce pays [et au delà] et de comment ça se dégrade.
Tellement ça devient dur que déjà, tous nos gamins veulent bosser dans le showbizz et faire le crétin à la télévision. [On s'en fout de son honneur, pourvu qu'il y ait du flouze].

Mais pour tout ça, je n'accuse pas les médias. La presse est un ensemble d'entreprises à but lucratif. Leur métier, ce n'est pas de nous rendre intelligents mais juste de vendre le plus de papier possible [ou en tout cas de le faire croire pour mettre un peu de beurre dans les épinards publicitaires].

Comme disait le regretté Coluche : «dire qu'il suffirait que les gens arrêtent d'acheter pour que ça arrête de se vendre !».

La Star Academy, Paris Hilton, la pipeaulisation de la politique, la Roue de Fortune, tout cela n'existe que parce que cela se vend. Tout cela ne continue que tant qu'il y a des clients pour payer [en regardant TF1, la chaîne la plus proche du zéro™, soyez conscient que vous lui filez de la thune].


Nous devrions faire plus attention, vous, moi, chaque jour à nos comportements. Refuser par exemple d'acheter un journal habituellement sérieux parce qu'il tombe dans le people et délaisse l'analyse.

Ce sont les décisions que nous prenons à chaque instant qui sont la réalité politique du pays.

Dans les hypermarchés, par exemple, si aucun imbécile n'acceptait d'utiliser les caisses automatiques mises à l'essai en ce moment, ce seront des milliers d'emploi de sauvegardés.

Surtout que ce n'est pas en supprimant les caissières que les géants de la distribution vont se mettre à baisser les prix. Ce qu'ils vous proposent, c'est ni plus ni moins de faire vous-mêmes le travail de l'hôtesse de caisse mais en continuant à vous facturer le service.

Tiens, si on était tous moins cons, ça nous rendrait chacun largement plus intelligent…

Avril 2008 : je suis le premier à annoncer
la séparation
de l'idylle royale
du couple présidentiel !

samedi 5 janvier 2008

Les vieux [la couche de la population…]


Waldorf et Stettler, les deux vieux du Muppet Show [source image, un blog en allemand].


Si vous voulez assurer votre avenir, adoptez un vieux.

Ils touchent leur retraite à taux pleins, possèdent des mutuelles qui remboursent même les rubis sur l'ongle et pour peu qu'ils aient plus de soixante-quinze printemps au compteur, vous exonèrent automatiquement d'un tas de trucs toujours trop onéreux.

[Genre le service publique de l'audio-visuel si cela sert à enrichir Monsieur Delarue].

En plus, le soir à la veillée, ils pourront distraire votre marmaille en leur racontant comment c'était avant. Quand il y avait la sécurité sociale et trente cinq heures de travail par semaine, payées trente-neuf. Quand la gauche nous inventait une nouvelle société dans laquelle le loisir aussi était une valeur.

Parce que ce n'est pas tout ça, mais à se mettre tous à bosser comme des bœufs, il ne risque pas un peu de faire faillite, le parc de Monsieur Disney ? [Le saviez vous : le personnage préféré de Nicolas Sarkozy est Oncle Picsou].

Par contre, si l'on rencontre une personne âgée encore propriétaire de son logement [la maison familiale où s'égosillèrent les huit enfants successifs avec jardin attenant], il peut être préférable d'inverser le processus et de devenir l'adopté.

Et en travaillant et améliorant votre obséquiosité, vous aurez peut-être l'heureuse surprise de vous retrouver, quelques années de patience plus tard, en bonne position dans la liste des légataires officiels.

Mais si les vieux n'ont, en apparence, que des avantages, il faut pour autant toujours garder à l'esprit qu'ils ont aussi quelques défauts. Par exemple, ils ont élu Nicolas Sarkozy…



Petite remarque sous forme de perfidie :
c'est parce que ce ne sont pas ses électeurs
que Nicolas ne va toujours pas en banlieue ?

jeudi 3 janvier 2008

La collection [ça me tente !]








D.ieu, pour moi, c'est avant tout un type terriblement pervers.
D'un côté, il nous crée des filles canons, de l'autre, il nous interdit de tirer un coup. C'est un peu comme le mec qui inventerait la pelouse et le panneau pour interdire d'y marcher.

Du coup, il est obligé de revêtir ses recrues de tout sexe, de tenues capables de tenir leur vertu. Un trou pour la tête, de quoi passer le bras et cacher ces formes qu'il ne saurait voir.

Evidemment, cela n'empêche en rien l'imagination masculine que rien n'éveille plus que la transgression de l'interdit. Si c'
est divin, c'est encore meilleur !

Et q
uand on pense que D.ieu est partout, on regarde différemment le dessous de la bure. Les mystères nous semblent moins impénétrables, n'est ce pas ?

Du coup, cela me rend difficile le choix de ma nouvelle collection. D'un côté, les courbes pulpeuses des personnages extrèmement féminins de Manara. De l'autre, toute la série des Saints de l'Eglise en figurine, à commencer par Thérèse de Lisieux [qui était loin de faire tapisserie, comme on sait].

Remarquez, je me serais bien abonné aux deux mais, comme c'est entièrement peint à la main, je ne vais même pas pouvoir leurs échanger les costumes…

mardi 1 janvier 2008

Les vœux [c'est ce qu'on souhaite ?]


Affiche de Andreis pour le champagne Delbeck - 1880 [source]


Qui s'est amusé à accélérer le prompteur de Nicolas Sarkozy lors de ses vœux hier soir ?

Il parlait tellement vite, j'avais l'impression qu'à la limite il se pressait pour aller se goinfrer des petits-fours et du champagne sans doute déjà prêts [comme il ne boit officiellement pas, je pense qu'il a du trinquer au Champomy !].

Ce serait intéressant parfois, d'avoir le contre-champs de ce genre d'intervention. De pouvoir constater de visu ce qu'il a face à lui pendant qu'il baragouine à qui mieux-mieux. Peut-être qu'hier soir l'attendait le buffet déjà dressé et l'aéropage de ses convives, le verre à la main [et voir Carla Bruni en pleine conversation avec un ministre, ça doit le rendre terriblement jaloux !].

Ou alors, il avait fait un pari avec un pote président [Poutine ?] sur le fait qu'il parviendrait à boucler l'opération «bourre le mou» en moins de quatre minutes. Evidemment, on n'aura jamais d'explication à cette soudaine vitesse.

Quoiqu'il en soit, hormis un usage du «je» toujours aussi immodéré, il n'avait pas grand chose à raconter. Si j'osais un résumé : 2007 était très bien, il est très content et il compte faire mieux en 2008.

C'est un passage tout la fin que la vitesse du direct [et les quelques verres de vin blanc déjà avalés] ne m'a pas trop permis de saisir et que je suis allé relire tout à l'heure. Parce que «faire mieux en 2008», ça manque un peu de détail et de précision, ça vaut le coup de s'interroger sur la suite exacte de ce qui nous attend :

« Avec 2008, une deuxième étape s’ouvre : celle d’une politique qui touche davantage encore à l’essentiel, à notre façon d’être dans la société et dans le monde, à notre culture, à notre identité, à nos valeurs, à notre rapport aux autres, c'est-à-dire au fond à tout ce qui fait une civilisation.
Depuis trop longtemps la politique se réduit à la gestion restant à l’écart des causes réelles de nos maux qui sont souvent plus profondes. J’ai la conviction que dans l’époque où nous sommes, nous avons besoin de ce que j’appelle une politique de civilisation.
»

Et moi, dès qu'un homme politique se met à me parler de civilisation, je l'avoue, je suis très inquiet. Pas vous ?

En attendant que j'en fasse un article,
lisez donc l'analyse du rapport
entre
Sarkozy et le catholicisme.
C'est tout à fait édifiant.