mardi 29 décembre 2009

La visibilité [le m'as-tu vu !]

Cet article est inspiré d'une info parue sur le blog d'Homer.






Dans une autre vie, qu’est-ce qu'il aurait pu faire ? Après une scolarité médiocre et un diplôme d'avocat sans gloire, entre des frères doués et un père volubile et volage, qu'est-ce qu'il aurait pu faire ? Au mieux, une bonne carrière dans les ministères, du genre qui vous paye assez gras pour aller faire bonne chère dans quelque établissement de renom. Des lieux où le chuchotement des dorures participe aux plaisirs des palais.

Il serait devenu :

Nicolas Sarkozy
Chef De Bureau.
Responsable en Chef.
Calife Administratif.


Avec Une Carte De Visite Portant Une Majuscule
à Chaque Début De Mot
Pour Bien Marquer
La Majestueuse Importance Du Titre
(et masquer l'absence de fonction).



Il irait régulièrement dans les meilleurs restaurants pour admirer les membres de la classe supérieure. Juste au dessus de lui, à portée de vue mais définitivement inatteignable. Au moins pouvait-il en partager temporairement les plats, le cadre, la douceur moelleuse des sièges, la fine porcelaine et même l'argenterie.

Une ou deux fois par mois, il sort dîner dans le Grand Monde. La fourchette à la main, par delà le cristal où repose un grand crû au prix exorbitant, il laisse glisser son regard sur les costumes aux étoffes rares et d'un coupé admirable, les chaussures en cuir raffiné, cousues à la main et dépourvues de talonnettes, les chemises aux motifs rebrodés d'un double fil d'or, aux montres affriolantes dont le cadran lui-même est particulièrement résistant aux effets nocifs du temps.

Il caresse des yeux, leurs épouses. Des femmes portant la cinquantaine à fleur de peau, dont le visage, profondément marqué par la durée de l'ascension, propose alentours un air de noble et victorieuse certitude ; des mannequins dont l'éblouissante allure de fraîcheur et d'âge masque efficacement qu'elles ne sont pas nées de la dernière pluie.

Certains soirs, il lui arrive dans les dernières vapeurs de ce diner de Prince, perdu dans des pensées que le bon vin stimule et que le cigare attise, de rêver que l'une d'elle le regarde, qu'une au moins pose les yeux sur lui, que quelque chose en lui éveille son regard et son intérêt…



Nota Benêt : pour ce qu'elles mangent,
les mannequins pourraient laisser
les grands restaurants et les bons vins
aux filles normales !


MENTIONS LÉGALES : L'ALCOOL SE CONSOMME AVEC MODÉRATION AVANT QUE LE TABAC NE FASSE MOURIR DANS D'ATROCES SOUFFRANCES.

jeudi 24 décembre 2009

La conduite [Ça dérape !].



Quand tu apprends à conduire, tu passes surtout des plombes à t'entrainer au stationnement. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a en la matière, un tas de positions, toutes différentes et qu'il s'agit de les mémoriser par une pratique régulière de la chose. La prise en épi est particulièrement déconseillée aux débutants. Elle exige une grande souplesse et un doigté qu'on ne peut aborder correctement qu'avec un peu d'expérience.


Et puis un jour, tu te retrouves sur l'autoroute et tu sens ta voiture qui commence à ne plus du tout rouler. Elle se met à glisser sur le bitume, un peu comme les aéroglisseurs dans Skippy-le-kangourou, penses-tu. Tu as parfaitement conscience que jamais le marsupial ne viendra te tirer de ce mauvais pas. Tu entraperçois de plus en plus distinctement la fin de l'épisode et il y manque très clairement le rebondissement de dernière minute qui en fait habituellement la saveur. Un peu comme pour te remercier d'avoir résisté à tout ce suspense, le héros t'évite habituellement la catastrophe.

Pendant que tu pars en glissade sur l'autoroute, ce n'est pas du tout le moment de savoir bien faire un créneau !

Ou bien, tu sors de chez toi, il est sept heure et demie, tu te pèles le fion dans cette nouvelle robe et tu découvres que le sol et la totalité des environs sont couverts d'une épaisse couche de neige. Tu ne te souviens pas qu'on t'ai à aucun moment expliqué la conduite sur terrain délicat. C'est comment qu'on freine quand le sol est glacé ?

Au prix actuel d'un permis de conduire et à notre époque de sécurisation totalitaire, vous ne le trouvez pas un peu léger, l'examen de conduite ?

mardi 22 décembre 2009

La science [histoire sans fin…]



Un scientifique, c'est un gars qui cherche à comprendre comment fonctionne le monde qui nous entoure. Une fois qu'il pense avoir trouvé quelque chose, il l'écrit dans un grand livre et, comme il préfère ne pas passer pour un con, en général, et auprès de ses potes en particulier, il appelle ça une théorie.

Par exemple, nous avons longtemps vécu selon le principe de la platitude de notre astre et de l'impossibilité de dépasser l'horizon sauf à vouloir se casser la gueule dans le grand vide. L'ensemble des petits pairs du peuple de la science avait décrété que la Terre qui nous héberge était une sorte d'assiette à dessert posée au centre de l'univers et autour de laquelle s'organisait toute la cuisine du monde. D.ieu nous avait posés là pour des raisons impénétrables et sans même nous fournir un télescope pour lui observer le derrière ; nous n'allions pas en faire tout un fromage.

Tout le problème d'une théorie c'est qu'elle n'existe que jusqu'à ce qu'un autre gars se mette à comprendre tout à fait différemment la petite mécanique qui régit notre monde. Il est ainsi démontré, selon Albert Einstein, que le temps est tout à fait relatif selon l'endroit d'où tu l'observes. Nous en avons tous fait l'expérience par nous-même : cinq minutes n'ont pas la même durée s'il s'agit d'aller chez toi, de la chambre au salon, ou bien de te rendre au boulot encastré parmi la foule d'un métro surbondé.

Pour l'heure, il est donc scientifiquement établi que nous ne pouvons ni accélérer ni ralentir les horloges bien que je garde l'intuition, selon le principe des théories qui apparaissent et s'annulent successivement qu'il faille considérer qu'il s'agit ici d'une limite temporairement validée par notre savoir. Je parie qu'un gars qui cherche à comprendre comment fonctionne le bouzin finira par en démonter les rouages et nous offrira bientôt d'aller discuter le bout de gras au milieu du XVIIème siècle pendant la pause déjeuner.

A l'inverse et conscient que la science est toujours un savoir en train de se construire, j'ai beaucoup de mal à accepter qu'un ensemble de scientifiques viennent nous parler du réchauffement planétaire avec une telle certitude. Ils dévoilent l'avenir avec plus d'aplomb qu'une Madame Soleil un soir de cuite, ils annoncent l'évidence d'une prochaine catastrophe avec plus de culot qu'un vendeur de vaccins à l'annonce de la grippe qui hache à Hesnin, ils démasquent notre future apocalypse avec la même certitude qu'un informaticien exposant les conséquences inévitables du bug de l'an 2000.

Je veux bien faire l'effort d'exclure les prédictions d'Elisabeth Tessier ou de Paco Rabanne mais, tout de même, en quarante-trois ans d'existence, c'est bien la dix-septième fois qu'on me fait le coup de la fin du monde qui est pour demain matin. Je finis par avoir du mal à craindre pour mon petit déjeuner !

Nota benêt : organiser un sommet
à Copenhague en plein hiver
et avant le réchauffement planétaire,
reconnaissez que l'idée
était un peu conne !

jeudi 17 décembre 2009

A l'eau [y'a quelqu'un ?]


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Il y a eu scission chez les nudistes !
Nous avons maintenant le camp des naturistes qui aspirent être à poil et la section des autres qui eux aussi, mais qui s'épilent le maillot. Bien entendu, les premiers et les seconds veulent éviter de se dévêtir en vis à vis. Ils ne souhaitent ni s'épier, ni expier, c'est casse-pieds.

L'idée des uns, c'est que si la nature ou je ne sais quoi nous a doté d'une toison, ce n'est pas pour qu'on s'en prive. Le rasoir serait une sorte d'instrument du diable à ranger dans la même catégorie que la tondeuse ou le sécateur. Ils aiment les forêts, les sous-bois, la broussaille et tout ce qui est touffe.


En face, il y a l'ordre de la peau lisse qui ne jure que par l'imberbe et le glabre. Ils se moquent des moquettes et affichent un fou-rire face aux fourrures. Pour faire plus court : ils adorent le ras et le poli, ils ont la haine du poil à l'aine et de tout ce qui l'étouffe. Ils ont le toupet d'exiger une eau épurée, c'est barbant.

C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et tout l'organisation qui boit la tasse : il devient impossible de gérer les horaires de la piscine municipale. La dernière fois, à cause des obèses des personnes en surcharge pondérale et
pour éviter les heurts, nous avons proposé une ouverture de quelques heures le lundi. Dans la mesure où ils sont en petit nombre et pataugent dans la pénombre, afin de ne pas se voir, ni d'être vus, le surcout est minime mais l'avantage est énorme.

Le mardi matin est réservé aux femmes ménopausée mais le soir est pour les bébés nageurs. Ce qui oblige à garder une heure de battement entre les deux. Le mercredi, il y a priorité aux enfants sauf en cas de compétition le week-end qui suit. Dans ce cas, les sportifs ont force de loi. La palme revient aux jeudi et vendredi, entièrement consacrés aux différentes religions. Chacune est priée d'organiser le partage des eaux sans que nous n'ayons d'affront à laver.

Mais, s'il nous faut désormais gérer deux tribus de nudistes, comment faire ? Nous plongeons la tête la première dans un délire de grande largeur. Et pourquoi ne pas aussi séparer les petits des grands, les blondes à forte poitrine de celles qui n'ont que des prétentions, les bien équipés malgré l'eau froide des sous-tuyautés notoires ?

Je me demande si nous ne devrions pas remettre à l'eau, l'idée d'une piscine digne d'un espace public, ouverte à tous et dans laquelle s'organiserait le brassage social…


Nota benêt : si aujourd'hui, c'est à la mode de s'épiler, demain, ce s'ra pu bien !

mardi 15 décembre 2009

En macho, s'aimer [sans mâcher ses mots !]


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C'est le seize novembre dernier que je me suis retrouvé tagué par Elmone. Il s'agit pour moi d'exprimer ici, cinq manifestations de mon machisme. Je tourne depuis ce jour autour de la question : puis-je vraiment le prendre au mot et, raisonnable, l'est-ce bien ?


Une chose est certaine, mon féminisme est bien réel : je suis à la maison totalement favorable à la parité, un homme pour une femme, sinon c'est le bordel ou l'auberge espagnole. Comme disait Coluche : « avec ma femme, on a des relations mais heureusement, elles ne viennent pas souvent ».

En véritable macho, j'ai bien tenté de déléguer, à ma compagne, l'écriture de ce texte mais, voyez-vous, elle cache son incapacité de faible femme derrière un soit-disant surbooking. Ne croyez pas que je l'insulte en soulignant son handicap, nombre de femelles, je le sais, rêveraient de prendre sa place pour être, comme elle, aussi bien comprises.

Je me demande d'ailleurs si le secret de sa somptueuse féminité ne réside pas simplement dans cette bizarrerie anatomique : elle est équipée de deux mains gauches. Si je préfère moi-même m'occuper des repas, c'est pour ne pas alimenter ses complexes. Je m'adonne à tout un tas d'autres tâches ménagères tout en admirant sa beauté. Elles sont ainsi bien faites pendant qu'elle reste bien foutue.

En vérité, je ne sais pas s'il faut me ranger dans le camp des machistes, j'aurai plutôt tendance à balayer le sujet d'un revers de la main. Répondre clairement pourrait me mettre dans de beaux draps. Et puis, je ne vais pas m'y étendre, ça ne fait pas un pli et vous ne m'y ferez pas revenir, parce qu'à l'heure qu'il est, je suis lessivé !

dimanche 13 décembre 2009

d.ieu [Pan !]


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«Au nom d'une “redéfinition ethnique de la culture”, le relativisme est devenu un concept fourre-tout permettant de qualifier de raciste toute remise en cause de la tendance intégriste des religions, ou toute critique spécifique du sort réservé aux femmes dans les ghettos urbains. Dans un monde si parfaitement retourné, la critique de la religion n'est plus le préalable à toute critique, elle en est même l'ennemie. […] Analyser la religion en termes de relativisme culturel et de différencialisme ; nier que, sans contre-pouvoir laïque et effectif, la tendance naturelle de toute religion est l'intégrisme, c'est rendre inattaquable la religion et ses conséquences prévisibles.

Le combat pour la liberté a toujours été mené contre la religion, sa volonté proclamée de controler la société civile et d'imposer par la violence ses mœurs et ses coutumes. C'est par des luttes sans merci qu'en Europe, les religions ont été cantonnées à la sphère de la vie privée ; que le droit au blasphème a pu préfigurer le refus de toute censure ; que le prolétariat s'est opposé au fétichisme religieux avant de s'attaquer au fétichisme marchand. Simulacre postdémocratique, la prétendue amélioration du niveau de vie ne règle en rien la question religieuse et l'exemple des États-Unis en fournit quotidiennement la preuve. La société laïque n'a pas à renégocier la séparation qu'elle a imposée entre l'Église et l'État, ni à dialoguer avec les religions au nom de la religion. Défendre des exclus s'identifiant à une religion centralement totalitaire, c'est soumettre la société laïque à une attaque aux conséquence fatale : sa dissolution.»

Jordi Vidal - Servitude & simulacre [Éditions Allia, 2007]

Le livre est apparemment disparu du catalogue. Le titre complet de l'ouvrage est : «Servitude & simulacre en temps réel et flux constant - Réfutation des thèses réactionnaires et révisionistes du postmodernisme»

vendredi 11 décembre 2009

Le matin [pas réveillé !]

Edouard Hoopper, the morning sun
[Edward Hopper - The morning sun]]

H
La cuisine est grande. Elle est, par un côté, totalement ouverte sur l'extérieur. Une fenêtre de peu de hauteur mais d'une largeur considérable, découpe en rectangle, un bon morceau de la pelouse. La lumière est douce qui vient du jardin. Une tasse à la main, le café s'épanche en odeurs bienfaitrices tandis qu'une première clope étire ses lanières bleues dans l'air du matin. Votre épouse passe, les cheveux nattés d'éponge, et vos yeux s'égarent parmi l'ombre de ses reins. Un souvenir d'effleurement vous revient et réveille avec de la douceur, les terminaisons nerveuses d'un sourire.

La maison est à vous et le temps ne vous est pas compté. Le petit déjeuner est un nouveau moment de détente tel que la vie en offre. Elle est d'une grande générosité à votre égard. Vous exercez un travail si passionnant qu'il est nécessaire de vous épier vous-mêmes afin de terminer les journées à une heure raisonnable. Lorsque vous êtes, le soir, de retour en ce foyer, les enfants sont occupés à lire et votre épouse est souriante.

Votre âge vous comble et vos regrets ont à peu près le même poids qu'un oubli. L'argent est une nécessité mais vous n'êtes pas dans le besoin. Votre existence est une plaine de verdure qui ondule lentement sous le soleil d'un éternel printemps, une eau accueillante capable d'alléger la moindre de vos peines, tout autant qu'un battement de cils sur de lumineuses particules à la surface d'une tranche de lumière solaire.

Votre épouse franchit la porte de la chambre et marche vers vous, amplifiée de sa beauté. Elle a tiré loin vers l'arrière ses cheveux et, sur son crâne, se dessinent des sillons au tracé fascinant. Ses yeux sont peints, ses lèvres pleines et sa tenue exacerbe sans excès, les formes en présence. Sa féminité est une chose nacrée, brillante et douce.

Le monde soudain bascule. L'angle de vue se modifie et vous découvrez désormais le monde par son regard. Celui qu'elle pose à l'instant sur vous. Votre visage est là, rougi et tordu de larmes au milieu de cet océan de bien-être. Vos joues se liquéfient d'un chagrin sans limite. Votre inconscient vient de vous remettre en mémoire que vous êtes étendu quelque part, seul, plongé dans le sommeil et profondément occupé à fabriquer de toute pièce, cet impossible rêve…

mercredi 9 décembre 2009

La civilisation [fais tourner !]


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Ce que je n'ai pas bien compris dans cette histoire, c'est combien elle mesure notre civilisation à nous. Pour ma part, si tant est que je puisse avoir le choix, je préfèrerai qu'on en ait une grosse. Ce n'est pas forcément pour faire de la peine aux africains. C'est surtout pour savoir s'il faudra qu'on soit beaucoup pour la défendre contre les Huns qui sont beaucoup et les autres qui tout autant voudraient l'envahir.


En tout cas, je sais que la nôtre, c'est du solide, attachée à la terre, les deux pieds dans la gadoue de l'Histoire et les orteils plongés dans les sillons impurs. Ce n'est pas comme eux et leur modèle portatif. Cette sorte de proto-GSM, cette civilisation tellement du niveau d'un bibop qu'ils l'emportent avec eux.

Quelqu'un peut-il m'expliquer quelles sont exactement les limites de ma civilisation ?

Si j'ai le choix entre un couscous, une paëlla ou une pizza, je fais quoi ?
Puis-je écrire en corps X et que cela reste lisible pour les plus de 10 ?
Mon épouse désire un peu plus de piment dans nos ébats, puis-je faire appel au kamasutra ?
Vais-je nier le hasard et les échecs ?
M'est-il autorisé d'écouter du Wagner sur un iPod américain fabriqué en Chine en portant des jeans en toile de Nîmes ?

Il faudra très sérieusement m'expliquer en quoi les civilisations seraient des ensembles fermés, finis et achevés, au contraire des chefs d'œuvre.
Si nous ne sommes plus nous-mêmes dans le cours de l'Histoire, où sommes-nous ?


Nota benêt : et Mac Do, c'est civilisé ou pas ?

lundi 7 décembre 2009

La cohérence [c'est dans la boite !]


[source]


J'aime beaucoup la cohérence que permet au service public de la télévision française, le fait de disposer de plusieurs chaines. Tiens par exemple, ce soir, sur France3, un docu-fiction sur Véronique Courjault. Tu sais, c'est la femme qui a gardé plusieurs de ses bébés pour plus tard, au congélateur.

Et, en face, à la même heure, sur France2, Cold Case !


Nota benêt : Tout cela en pleine conférence
de Copenhague sur le réchauffement planétaire…

dimanche 6 décembre 2009

Le dictionnaire [balles usagées !]


Source photo : Eric Lafforgue


Pseudomie :
nom féminin - Action par laquelle des citoyens se retrouvent subrepticement sodomisés sans qu'à aucun moment, leur identité ne soit une des données du problème.
Exemple : l'identité nationale, cette pseudomie de la République !


Article écrit avec l'aimable collaboration de Mademoiselle Ciguë

vendredi 4 décembre 2009

La famille [traitres et apôtres !]


Médecins de la peste.


Nous avons un président qui est devenu totalement inconscient de la réalité qui l'entoure et personne pour le lui faire remarquer. Rendez-vous compte qu'en pleine épidémie de grippe mondiale, il avait ni plus ni moins imaginé que la République devait honorer urgemment l'auteur de «La peste» ! Heureusement que la famille était là pour veiller le mort et jeter un drap sur cette histoire. Elle lui a évité de se couvrir à la fois de cendres et de ridicule.

Si tu l'ignores, cher lecteur et toi aussi adorable lectrice, il est de notoriété publique que Camus était un fumeur de gitane et plutôt du genre anarchiste que partisan de l'ordre et de l'arrêt du tabac.

C'est sans doute encore la résurrection de son histoire d'ouverture qui lui sera monté à la tête. Mon vieux, depuis qu'il est président, c'est à peine s'il a sanctifié un gars de son propre parti. La quasi totalité des sièges revient aux traitres du camp d'en face. C'est à croire qu'il accorde plus de vertu à la trahison elle-même qu'à la sincère amitié entre membres de la même droite.

Il se souvient surtout trop bien de son propre chemin de croix au sein de l'UMP pour laisser un autre que lui en retrouver toutes les stations. Il n'oublie en rien le cheminement pour devenir Président de la République à la place du Président de la République. Ceci explique pourquoi, malgré ce statut officiel qui lui impose un certain devoir de réserve [ah oui, il y a là aussi, des droits ET des devoirs !], Nicolas Sarkozy s'autorise à venir discourir devant le cortège de ses adversaires et néanmoins amis. On comprend surtout qu'il tient à garder son troupeau à l'œil !


Nota benêt :
en ce qui concerne l'arrivée d'Eric Besson au Panthéon,
on me signale que, malgré tout,
personne n'a encore réclamé le corps.