mercredi 6 janvier 2016

2017 [same player shoot again]



Déjà 2017 se pointe à l'horizon de l'agenda médiatique. Les réflexions commencent pour savoir par quel incompétent, nous allons remplacer l'incompétent qui tient l'Elysée. On teste différentes formules qui n'ont aucune réalité sur le fond si ce n'est de changer le nom sur l'étiquette. Les roses en tête contre les bleus, les rouges grignotent leur retard sur les bleus marines, les verts sont à la corde, l'élection présidentielle est traitée comme une course de petit chevaux sur les plateaux.

Les débats se succèdent qui ne répondent à aucune des questions dont se soucie l'opinion, qui ne règlent aucun de nos soucis quotidiens. On agite les micros, on brandit les caméras, on recueille la petite phrase de celle-ci, on exergue la formule de celui-là comme autant de virgule ajoutées à un texte que plus personne ne souhaite comprendre.

La déchéance de nationalité ne créera aucun emploi. Non seulement, elle ne relancera pas l'économie mais elle n'aura pas non plus d'effet sur le terrorisme. Et pendant qu'à vide ils débattent, nous nous débattons toujours dans plein de problèmes.

Un sondage* apparait qui met au grand jour une unanimité chez les sondés : il faut plus de diversité parmi les élus. L'exigence de changement donne un grand coup de pied dans la fourmilière. Si tant est qu'on puisse se fier à une enquête d'opinion, la demande de renouvellement du système et de la classe politique est d'une telle proportion qu'elle devrait sonner comme un signal d'alarme pour la classe dirigeante.

Les rédactions se lancent aussitôt dans l'analyse des propositions d'Alain Juppé. Il n'apporte pourtant rien de neuf mais, dans ce même sondage, il est celui que les gens rejettent le moins. L'âge de la retraite, l'indemnisation des chômeurs, le code du travail, l'ancien premier ministre nous ressort le catalogue complet des classiques de l'énarquie. Toujours la même incapacité à se saisir de la réalité, compensée par une agitation de façade et quelques menus réglages à la marge.

Comme c'est parti, il n'y aura pas plus de changements après 2017 qu'après les éditions précédentes. Les promesses se suivent qui annoncent un renouveau ; elles changent seulement d'habit le temps d'un défilé. On reprendra les mêmes vieux pots pour refaire les mêmes recettes.

Tout détachés qu'ils sont de la réalité du pays, les hommes et femmes politiques sont grassement payés pour vivre dans des locaux très bien chauffés. Jour après jour, la caste médiatique s'occupent de leur cirer les pompes. Ils mènent une carrière, ils écrivent leur histoire. Pourquoi voulez-vous qu'ils changent ? Selon le vieux principe des joueurs : tant qu'ils gagnent, ils jouent.

Force est de constater que ces politiciens ne s'en iront pas d'eux-mêmes…

8 commentaires:

  1. Ils veulent du renouvellement pour avoir Juppé? Ah!les sondages...

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  2. Anonyme : tu es anonyme et tu n'as pas lu le sondage.

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  3. Dire qu'il y en a que ça semble intéresser, ce cirque politico-médiatique... A vomir !

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    1. On n'a que celui-là, jusqu'à ce qu'on décide de la changer. Ça ne dépend que de nous d'y croire… ou pas ! :-)

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    2. Je précise : votre billet est excellent, mais cette classe politique, accrochée au pouvoir comme la diarrhée à la semelle d'une basket, son cirque permanent, applaudie par les grands médias, et par ceux qui se déplacent encore aux urnes, me débectent. Croire qu'on peut en changer fait vivre, certainement.

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    3. Mais on n'a pas le choix, il faut les virer de là, ils ne partiront pas d'eux mêmes. :-)

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    4. On est bien d'accord : virons-les ! (en nous pinçant le nez)

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  4. je vois pour ma part une question non résolu,plutot que de changer la réalité,par force de phrases et de gestes non signifiant,essaye de changer ta facon de penser,introduit l'esprit logique,le bien ne vient que si tu t'y intéresse évite le trop facile mais join l'utile à l'agréable,et ca il n'y à que toi (l'homme qui peut le faire).

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